«Au plus près du large» Le Vendée Globe vu par Bilou #9

Isabelle Joschke vient de déclarer son abandon dans le Vendée Globe. Pourtant le « plus dur » était fait, avec ce passage du Cap Horn et la promesse d'un meilleur temps.

Isa a fait une course exemplaire, elle a surmonté des problèmes qui en auraient abattu plus d’un·e, et elle se tenait à l’affût pour entrer dans le peloton de tête. Chapeau bas. Une grosse pensée pour elle, Alain Gautier et l’ensemble de l’équipe MACSF.
Énorme coup de cœur aussi pour une autre femme qui se révèle à nous depuis le début, la britannique Pip Hare. Actuellement seizième après avoir remplacé un gouvernail, Pip fait une course hallucinante sur le fameux Suberbigou construit par et pour Bernard Stamm en… 1999. Visionnez la vidéo où elle nous relate la casse de la mèche de son safran, un moment vrai et pur qui illustre si bien cette course.
Toutes les femmes présentes nous font une démonstration de ténacité. Miranda Merron comme Alexia Barrier se battent depuis bien plus longtemps que le 8 novembre pour être là où elles sont. Et Sam Davies, sans la vilaine loi du hasard, serait en ce moment à la bagarre dans le groupe de tête.
Bravo les filles. Et merci à notre sport d’être parmi les seuls à accepter sur la ligne de départ femmes et hommes, à égalité. En mer et en solitaire, le muscle et la testostérone ne sont parfois pas grand-chose face aux forces de la Nature. Réflexion, anticipation et adaptation sont des recettes bien plus efficaces, en course au large comme pour relever le challenge planétaire qui nous attend toutes et tous…