Un bon film fait toujours réfléchir.
«Au plus près du large» Le Vendée Globe vu par Bilou #4
Chaque semaine, Roland Jourdain nous décrypte les aventures des skippers partis dompter les mers du monde et tenter de venir à bout de cette incroyable course qu’est le Vendée Globe ! Retrouvez l’épisode #4
Que d’émotions… On peut dire que la semaine qui vient de s’écouler marquera une tranche de tous les Vendée Globe confondus. On peut en rire maintenant, en regardant les vidéos de Kevin Escoffier et de Jean Le Cam. Ça fait tellement de bien de voir de très sérieux médias relayer l’histoire du « poisson volant du Sud à bec crochu » agressant un paisible navigateur à la barre… Décidément, l'insécurité rôde partout. Et il n’y a pas que les poissons qui gobent tout ! Cela n’empêche qu’à se remémorer les faits, et l’attente avant le dénouement, la gorge se serre encore.
Heureusement, le casting en béton nous a offert un très beau happy end. De la direction de course sous la houlette de Jacques Caraes, à Yannick Bestaven, Boris Herman et Sébastien Simon déroutés sur zone, pas d’erreur. Quant aux acteurs principaux, leur filmographie parlait déjà pour eux, ils ont confirmé le talent. Sang froid et expériences combinées, au bon endroit au bon moment. Professionnels.
Et si les bookmakers parient déjà sur la légion d’honneur de Jean, mes pensées vont aussi à Kevin, à ce monde de la pêche d’où il est issu, et je me dis que tout ça doit nous servir à penser à tous ces héros anonymes, sauveteurs comme sauvés, qui font le job dans l’ombre. Je pense notamment à la SNSM ou à SOS Méditerranée qui, en ce moment même, œuvre pour faire valoir la règle maritime fondamentale : l’obligation de porter assistance et de ramener les naufragés dans un lieu sûr. Une règle qui doit s’appliquer à tous, que l’on soit marin, pêcheur ou migrant, quelles que soient les situations, quels que soient les enjeux.
Trois bateaux à Cape Town. Les froides statistiques ne s’affolent pas, c’est encore en dessous de la moyenne des abandons. Derrière les chiffres, il y a bien sûr des noms. Alex, Sébastien et Samantha, à qui j’espère le destin va sourire pour entreprendre un autre truc génial : réparer pour repartir hors course et achever cette boucle. Pour elle, pour les autres, pour tout et rien à la fois.
Quant à l’épisode des jours prochains, pour celles et ceux qui sont « dedans », il va y avoir du sport. Très grosse dépression devant les premiers. Il faut aller, soit très vite, soit ralentir et se dérouter vers le nord. Ça va cogiter au bureau météo et se faire des nœuds dans la tête. Il y a du regroupement dans l’air et pas mal de surprises à venir. Décidément, il est bien ce film.
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