«Au plus près du large» Le Vendée Globe vu par Bilou #1

Les oiseaux du Vendée Globe se sont envolés depuis une semaine. Une migration vers le Sud plus lente que lors de la précédente édition et un peu plus semée d’embûches cette fois. La route du soleil se paie parfois cher. Le retour au nid de Jérémie Beyou illustre tristement cette « glorieuse incertitude du sport », qu’il est facile d’écrire en quelques mots, mais se digère douloureusement pendant de longs mois. La décision de l’équipe n’est pas encore prise mais souhaitons-lui un nouveau départ. À mon avis on digère mieux en mer.
La diversité est toujours réjouissante, en course au large comme ailleurs. Merci la météo qui a permis aux bateaux à dérives de truster les premières places, de voir les bizuths comme Benjamin Dutreux réaliser une superbe semaine. On a pu voir aussi des favoris prudents, ou victimes de problèmes qui restent bien cachés, contourner la « grosse Thêta », cette dépression tropicale pas habituelle, que Jean Le Cam et Alex Thomson sont allés draguer de près. L’image est belle. Presque tout sépare les deux bonhommes : culture, génération, monture et taille de projet. Mais leur trace de la semaine sur l’Atlantique écrit une signature commune : l’Expérience.

Évidemment, on a tous nos petits « chouchous ».
Chez Kaïros, on apprécie le début de course de Yannick Bestaven sur «Maître Coq», dont les dernières nouvelles sont excellentes, tout va parfaitement bien à bord.
Superbe semaine dans le groupe de tête pour Maxime Sorel sur «V&B Mayenne» qui a dû gérer quelques impondérables désagréables comme 3 montées au mât mais tout est réglé.
Quant à notre Kojiro sur «DMG MORI», il va devoir jouer le samouraï Mac Gyver pour réparer une énorme déchirure dans la grand voile.

Bonne route vers l’équateur mesdames et messieurs, on suit votre migration !

Roland Jourdain